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arrêtent et compriment le son, n’est pas seulement de le conserver, mais encore de le rendre plus fort et plus aigu.

139. Un cor-de-chasse qui a l’une de ses extrémités fort évasée, donne au son plus de force et ds volume que si ses deux ouvertures étoient égales. La raison de cette augmentation du son est que l’air et le son se trouvant d’abord resserrés à l’extrémité la plus étroite de l’instrument, mais trouvant ensuite dans la partie la plus large, plus d’espace pour s’étendre, se dilatent alors, et forment ainsi, en sortant, une plus grosse colonne, qui frappe aussi une plus grande masse d’air ; ce qui doit rendre le son plus ample, plus volumineux, ou, ce qui est la même chose, le ton plus bas et plus grave. Aussi voit-on que ceux d’entre les instrumens du même genre, dont le corps est droit et non recourbé comme il l’est ordinairement, ont toujours un évasement à l’extrémité la plus éloignée de la bouche. On pourroit aussi faire l’essai de flûtes, dont l’extrémité extérieure eût un évase-