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différens ; savoir : un, par l’orifice antérieur, et deux autres, par les deux orifices latéraux. Pour moi, je présume que, si, par un moyen quelconque, on pouvoit empêcher que l’air ne fût comprimé à l’embouchure de la piéce, la balle seroit chassée tout-à-fait ou presque sans bruit. Car, en premier lieu, il est certain qu’il ne résulte aucun son de l’impression de la flamme sur la balle, ni du choc qu’elle donne à l’air en le traversant (comme nous l’avons déja observé). De plus, si l’on fait ensorte qu’il n’y ait point d’air renfermé qui puisse frapper vivement l’air libre, il n’y aura plus aucune cause de son, et la balle n’en sera pas moins chassée, attendu que ce mouvement (comme nous l’avons dit tant de fois), est inhérent aux parties de la balle, et non à celle de l’air ; or, c’est ce dont on pourroit s’assurer par l’expérience ; par exemple, à l’aide d’une espèce de petit mortier de métal, qu’on rempliroit de poudre, et à l’embouchure duquel on placeroit une balle, dont une moitié dé-