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tout examiné, il n’est que trois sortes de percussion qui puissent produire des tons ; savoir : celle des métaux, nom sous lequel nous comprenons aussi le verre, celle de l’eau et celle de l’air.

103. Le diapason, ou l’octave musicale, est un accord très agréable, et peut même être regardé comme une sorte d’unisson ; ce dont il est aisé de s’assurer par soi-même sur un luth ou un violon garni de cordes un peu grosses[1], et en faisant résonner ensemble deux cor-

    ni entre l’archet et la corde, ni entre la corde et l’air, mais entre certaines parties de l’oreille et celle qui est le siège de cette espèce de sensation ; ou plus exactement, le son paroît être la perception de l’ébranlement, ou, si l’on veut, des vibrations excitées dans l’organe de l’ouïe ; mouvement oscillatoire communiqué à l’oreille par l’air ; et à l’air, par le corps sonore.

  1. Par exemple, sur le violon, chaque corde à vuide et le troisième doigt sur la précédente, donnent cet accord, si avec l’archet on touche ces deux cordes en même temps ; et on aura ainsi ces trois accords d’octave, la, la, ré ré, sol, sol.