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seau de fer de forme cubique, dont les côtés soient très épais et très solides ; mettez-y un cube de bois qui le remplisse exactement. Ajustez à ce vaisseau un couvercle également de fer et aussi épais que les côtés ; pour le boucher encore plus exactement, luttez ce couvercle à la manière des chymistes. Enfin, mettez ce vaisseau sur des charbons ardens, ayant soin de bien entretenir le feu, et laissez-le tout en cet état pendant quelques heures. Je présume que, l’inflammation et l’évaporation ne pouvant plus avoir lieu, et le corps ne pouvant plus réagir que sur lui-même, il arrivera de ces deux choses l’une ; ou ce cube de bois se convertira en une sorte de bouillie, ou les parties les plus ténues se convertiront en air ; et les plus grossières, à force de se cuire, de se rôtir, s’attacheront aux parois du vaisseau, où elles formeront une sorte d’incrustation très adhérente, et composeront ainsi une matière plus dense que ne l’étoit le bois même, lorsqu’il étoit crud. Faites aussi