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vanouit cette espèce de petit nuage qui se forme quand on pousse son haleine, ou toute autre vapeur, contre le verre ou une lame d’épée, ou tout autre corps poli qui n’est pas susceptible de retenir cette vapeur et de s’en pénétrer ; car ce petit nuage, ce brouillard si léger est enlevé rapidement et se dissipe aussitôt. Or, si une vapeur de cette espèce, lorsqu’elle est grasse et huileuse, ne se dissipe pas de même, ce n’est pas qu’elle adhère avec plus de force que la vapeur aqueuse, à la surface du corps poli, mais parce que, dans ces déprédations dont nous parlons, c’est l’air qui s’empare de l’eau, au lieu que c’est le feu ou la flamme qui s’empare de l’huile. Aussi voyons-nous que, pour lever une tache d’huile ou de graisse, on emploie un charbon enveloppé dans du papier brouillard[1] ;

  1. Si l’on faisoit usage de sa recette, le charbon feroit un trou au papier brouillard, puis à l’habit, et La tache seroit levée, sans compter que le dégraisseur se brûleroit les doigts ; encore fau-