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mées ; et il en est de même d’une infinité d’autres substances. Mais ces cinq points méritent d’être traités plus en détail, et chacun à part.

83, Quant à ce genre de durcissement, qui est l’effet du froid, on en voit peu d’exemples ; car, à la surface de notre globe, continuellement exposée aux rayons du soleil, on ne trouve point de froid qui ait beaucoup d’âpreté et d’intensité. L’expérience qui convient le mieux ici, c’est celle qu’on peut faire à l’aide de la neige et de la glace ; deux substances qui, pour peu qu’on renforce leur action, en y mêlant du nitre ou du sel commun, suffisent pour convertir l’eau en glace[1], et cela en peu d’heures. Peut-être même, si l’on y mettoit un peu plus de temps, pourroient-elles convertir en pierre le bois

  1. À l’époque où Bacon parloit ainsi, on n’avoit pas encore fait cette belle expérience ; où le mercure, exposé au plus grand froid de la Russie, augmenté encore par le moyen de l’esprit de nitre, s’est fixé et est devenu solide.