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servée dans la laine ; ou encore par ce foible degré de chaleur que l’air contracte lorsqu’il est un peu à l’aise, comme dans cette laine ; mais alors cet effet n’auroit plus rien de commun avec la transmutation dont nous parlons.

79. Un autre auteur, également digne de foi, rapporte que de la laine récemment tonte ayant été mise par hazard sur un vaisseau rempli de verjus, en absorba, en fort peu de temps, la plus grande partie, quoiqu’il n’y eût aucune fente au vaisseau, et que son ouverture fût bien fermée. Ce qu’il y a de plus remarquable dans ce dernier exemple, c’est la filtration, la succion du verjus à travers le bois ; car de lui-même ce verjus n’auroit pu pénétrer dans ce bois ; mais il paroît que, pour pouvoir passer à travers, il falloit qu’il se fût d’abord converti en une espèce de vapeur.

80. Ce qu’il faut principalement chercher, en analysant toutes ces observations, c’est la cause qui opère cette conversion de l’air en eau ; vu que l’air ren-