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les marins avoient coutume de suspendre chaque nuit, des toisons aux côtés de leurs vaisseaux, en tournant la laine du côté de l’eau, et le matin ils en exprimoient de l’eau douce pour leurs usages[1]. Nous nous sommes assurés, par notre propre expérience, que si l’on descend dans un puits un peu profond une certaine quantité de laine médiocrement pressée, et que, pendant une nuit d’hiver, on la tienne suspendue à trois brasses de la surface de l’eau, son poids augmente d’un cinquième, si notre mémoire ne nous trompe point.

77. Un ancien auteur rapporte qu’en Lydie, près de Pergame, certains ouvriers, durant la guerre, s’étant réfugiés dans des grottes, dont l’entrée fut ensuite bouchée par les ennemis, ils y moururent de faim ; mais que long-temps après, leurs os et les vases qu’ils avoient

  1. J’ai fait sur mer trois voyages de long cours et un plus grand nombre de petits ; mais je n’ai jamais vu, oui dire ou lu rien de semblable.