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sionne dans toute l’habitude du corps de grandes perturbations, et quelquefois des accidens fâcheux, au moment où le purgatif agit. Un autre effet de cette négligence est que ce purgatif n’exerce pas toute sa force, et n’opère pas assez. Ainsi la préparation a deux objets : l’un, de mûrir les humeurs et de les rendre plus fluides ; l’autre, de relâcher la fibre, et d’ouvrir les émonctoires : double effet qui facilite l’évacuation. Les sirops sont ce qui va le plus directement au premier but ; et les apozémes, les bouillons prépaæatoires remplissent le second objet. Les lavemens ont aussi un double avantages ; ils font que les médicamens s’attachent moins aux intestins, et qu’ils détachent les matières avec moins de violence ; qu’ils ne les arrachent pas[1]. Mais la vérité

  1. Un purgatif est presque toujours une espèce de poison, dont il faut, après l’avoir fait agir, noyer les restes dans une grande quantité de liquide dont l’eau soit la base.