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Observation sur les maladies de nature opposée à la disposition naturelle du corps.

64. L’aphorisme d’Hippocrate, qui commence par ces mots : in morbis minus, etc. renferme une judicieuse et profonde théorie. Il nous apprend que les maladies de nature opposée à celle de la constitution du sujet, de son âge, de son sexe, de son régime, ou de la saison, sont plus dangereuses que celles qui y sont analogues. On seroit porté à penser au contraire que, dans le cas où la maladie et la disposition naturelle du sujet se prêtent, pour ainsi dire, un mutuel secours, la maladie doit être plus grave ; et elle l’est en effet, la quantité de la matière morbifique étant supposée la même dans les deux cas : mais ce qui appuie l’aphorisme, c’est que les maladies de ce genre indiquent l’accumulation d’une excessive quantité de matière ; cause dont l’effet peut être de changer la disposition naturelle du sujet en une