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lens, de la lassitude et d’autres moyens semblables.

La vraie cause ici est que les maladies continues acquièrent, par l’effet de la seule habitude, un surcroît de force et de violence ; outre l’effet propre et direct de la cause matérielle résidante dans les humeurs ; en sorte que si l’on rompt à propos cette habitude, il ne reste plus que cette dernière cause qui agisse, et que, si elle est foible, elle a bientôt le dessous.

    individus savoient se guérir par la faim, comme la nature même le leur prescrit en leur ôtant l’appétit, les médecins eux-mêmes seroient affamés, car alors il n’y auroit plus de maladies, et ils deviendroient complètement inutiles ; ils craignent la diète, comme les héros guerriers craignent la paix ; mais les hommes ne seront jamais assez sages pour suivre les ordonnances du médecin que la nature a mis en eux, et qui les avertit toujours à temps ; ainsi Les médecins de profession seront toujours nécessaires : le médecin extérieur est le suppléant du médecin intérieur, toujours présent pour les sages, et toujours absent pour les fous.