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qui, à la longue, émousse l’action d’une chose naturellement nuisible. L’histoire atteste que certains individus se sont accoutumés aux poisons mêmes. Ceux dont l’occupation journalière est de secourir les pestiférés, sont rarement infectés de la contagion. L’habitude d’endurer les tourmens, les rend plus faciles à supporter. L’habitude de dévorer une quantité excessive d’alimens solides, préserve des indigestions, et celle de boire à l’excès préserve de l’ivresse. En général, c’est dans les commencemens que les maladies chroniques, comme rhumes, phthisies, certaines espèces de paralysie, l’affection des lunatiques, etc. sont le plus dangereuses. Aussi tout médecin ne manque-t-il point de considérer si un traitement trop à fond est sans danger. Dans le cas où il y aurait du risque à entreprendre une cure radicale, qu’il ait recours aux palliatifs, et se contente d’adoucir les symptômes, sans trop s’occuper de la cure complète. Souvent cette métho-