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ou à la gelée de viande. On en peut dire autant des entrailles de coqs, bien cuites et assaisonnées aussi avec le beurre d’amandes douces. Car les entrailles et les coulis ayant par eux-mêmes plus de saveur et de force que les autres substances alimentaires, ne seroient pas très propres pour la nourriture des sujets foibles ; mais les amandes douces, qui ont beaucoup moins de saveur que la chair, lui communiquent une excellente qualité.

49. Il n’est pas douteux que le maïs ou bled d’Inde (de Turquie) renferme un esprit éminemment alimentaire ; mais il faut qu’il soit bien cuit, et réduit à l’état de crème, à peu près comme on prépare la crème d’orge. J’en dirai autant du riz, dont on fait la crème connue sous ce nom même. Car en Turquie, et dans toutes les autres contrées orientales, le riz est la nourriture la plus commune[1]. Mais il faut qu’il soit bien

  1. Aliment très supérieur au pain, quoi qu’en disent la plupart des Européens, qui manquent d’expérience à cet égard.