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du bouillon ou quelque autre boisson, comme on le fait ordinairement, puisse être aussi atténué, s’insinuer aussi promptement dans les vaisseaux absorbans, et passer aussi aisément jusqu’aux extrémités du corps, qu’après avoir été incorporé de cette manière, et converti en une espèce de chyle.

47. On pourroit aussi faire l’essai de bouillons ou de boissons mélangées de cette espèce, mais où l’on mettroit des patades ou autres plantes bulbeuses, ou des racines de bardane, ou des culs d’artichaut. On pourroit de même substituer aux chapons des cochons de lait, des faisans, des perdrix, et en général de la venaison, pourvu qu’elle fût tendre.

48. On pourroit encore faire un coulis avec de la chair de chapons, pilée et bien passée au tamis, en y mêlant, lorsqu’il seroit fait, au moins parties égales de beurre d’amandes douces ; ce genre d’alimens est singulièrement propre pour nourrir les sujets foibles ; et on le préfère à ce qu’on appelle blanc-manger,