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Diverses observations ou expériences sur les médicamens purgatifs.

36. L’action des purgatifs et ses causes ont été jusqu’ici regardées comme des secrets, comme des mystères de la nature et c’est dans cet esprit que l’ignorance paresseuse a attribué leurs effets à des propriétés occultes, à des vertus spécifiques, à une quatrième classe de qualités[1] ; genre d’explication qu’on n’a imaginé que pour voiler cette ignorance même. Cependant, les causes de cette action des purgatifs sont toutes sensibles, faciles à voir, et très bien établies par l’observation et l’expérience.

  1. Les médecins de l’antiquité, et quelques modernes, à leur exemple, divisoient les forces ou qualités générales des médicamens en quatre classes savoir en élémentaires, matérielles, singulières ou spécifiques, et substantielles ou inexplicables, et connues par la seule expérience : il il s’agit ici de ces dernières. Boërrhave, dans son traité de viribus medicis, a prouvé l’insuffisance de cette division.