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des cendres qui peuvent être plus ou moins resserrées par le fluide avec lequel elles se trouvent mêlées. Car, de même que les cendres seules et non mêlées avec un fluide quelconque, occuperoient moins d’espace, si on les compri-

    et le résultat des modernes, ou de la différence qu’on observe entre la somme du volume de l’eau et de celui des cendres, lorsqu’elles sont séparées, et le volume total qu’elles ont, lorsqu’elles sont mêlées ensemble ? Il paroît que le vrai sens est le dernier. Car, puisqu’il dit que le résultat supposé par les anciens est absolument faux, dès-lors il ne comporte plus de comparaison avec celui des modernes qu’il suppose vrai ; et il est clair qu’il veut dire que le volume des cendres est plus diminué lorsqu’elles se trouvent mêlées avec de l’eau dans le même vaisseau, que lorsqu’elles y sont mêlées avec de l’air et que cette cinquième partie que reçoit le vase, il la reçoit parce que les cendres resserrées par l’eau ont perdu la cinquième partie de leur volume ; mais il nous paroît se tromper lui-même ; et, selon toute apparence, cette cinquième partie est la quantité d’eau qui peut se loger dans les vuides ou interstices que les petites parties de la cendre laissent entr’elles.