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dans l’immortelle, de la grande espèce ; qui portera quelquefois des fleurs, pendant deux ou trois ans, même étant hors de terre ; mais à condition qu’on enveloppera sa racine d’un linge huilé, qu’on renouvellera tous les six mois. Si nous en croyons quelques anciens, il en faut dire autant des racines et de la tige du lys. La cause de ces végétations si singulières n’est autre qu’une sêve très abondante, très dense et très vigoureuse, qui ne se dissipe pas aisément, et qui, même lorsque la plante ne peut plus tirer de la terre aucun nouveau suc, ne laisse pas de la mettre en état de pousser de nouveaux boutons à fleur, à la fin du printemps et au commencement de l’été, les deux temps les plus favorables à la germination et au développement des plantes. Nous voyons aussi que des troncs d’arbres renversés par terre, ne laissent pas de pousser encore des rejetons durant un certain temps.

Mais il est ici une observation à faire, et qui, bien faite, pourroit mener fort