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qu’il s’en approche trop, ils le travaillent et font effort pour le convertir en

    apprend que tous les corps sont dilatés par la chaleur du soleil ou par celle du feu artificiel ; et la raison nous dit qu’ils ne peuvent l’être sans que leurs pores soient agrandis ; puisque les parties de ces corps étant écartées les unes des autres par cette dilatation, elles doivent, par cela seul, laisser entr’elles de plus grands vuides. Cela posé imaginons un corps solide dont les pores soient de tel diamètre, que, lorsqu’il n’est dilaté que par une chaleur de dix degrés (échelle de Réaumur), les particules de l’air ne puissent s’y insinuer ; mais que, lorsqu’il l’est par une température de onze degrés, ces particules commencent à s’y introduire ; s’il survient une température de quinze à vingt degrés, alors, en vertu de la pesanteur de l’air qui presse ce corps en tout sens, pression qui tend à y introduire toutes les particules de ce fluide qui se trouvent à l’entrée de ses pores, non-seulement ces particules aériennes s’introduiront entre les parties extérieures et superficielles de ce corps mais elles pourront même y entrer assez avant. Si ensuite la liqueur du thermomètre retombe à huit, sept, six, cinq degrés et même jusqu’à zéro alors les parties du corps en question venant à se rapprocher les unes des autres, et ses pores devenant