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22. Les infusions dans l’air (qu’il nous soit permis d’employer cette dénomination pour désigner les odeurs) sont susceptibles des mêmes différences que les infusions dans l’eau. Car les diverses odeurs résidantes dans les fleurs ou dans toute autre espèce de corps, ne s’exhalent pas toutes en même temps ; mais les unes plutôt, les autres plus tard. C’est ainsi que nous nous sommes assurés que la violette, le chevre-feuille et la fraise, qui rendent d’abord une odeur suave, en exhalent ensuite une fort différente, et fort désagréable, qui est moins l’effet de la macération, que de la lenteur avec laquelle se détachent les esprits les plus grossiers[1].

23. S’il est quelquefois utile d’extraire

  1. Cette observation suffirait peut-être pour rendre raison de l’effet pernicieux des fleurs de l’odeur la plus suave, tenues, en grande quantité et pendant plusieurs jours, dans une chambre tout-à-fait close ; et il se pourroit que ces fleurs fréquemment renouvelées ne produisissent plus le même effet.