Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/99

Cette page n’a pas encore été corrigée

actions mêmes qui semblent être subites, et qui s’exercent (comme on le dit communément) en un clin d’œil, ne laissent pas, lorsqu’on les considère avec plus d’attention, de paroître susceptibles de plus et de moins par rapport à leur durée.

Par exemple, nous voyons que les révolutions des planètes s’achèvent dans des espaces de temps calculés et connus. Il en est de même du flux et du reflux de la mer. Ce mouvement, par lequel des corps graves se portent vers le globe terrestre, et les corps légers vers la circonférence des cieux, a aussi une certaine durée qui varie selon la nature des corps qui se meuvent, et celle du milieu qu’ils traversent. Le mouvement d’un vaisseau à la voile, ceux des animaux et ceux des armes de trait, et en général des corps lancés, tous ces mouvemens s’exécutent dans des espaces, de temps qui, du moins pris en somme, sont calculables. Quant à ce qui regarde la chaleur, nous voyons que les enfans, durant l’hiver, se lavent, pour ainsi dire,