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qui s’enflamment ou qui prennent feu à des distances assez grandes ; c’est ce

    la lune qui attireroit aussi la terre du même côté, il résulteroit, de toutes ces attractions réunies uns altération très sensible dans le mouvement annuel de la terre, son orbite elliptique s’alongeroit considérablement, elle s’éloigneroit beaucoup du soleil, et se refroidiroit sensiblement. Mais, cet alignement cessant bientôt, la terre, semblable à un ressort qu’on abandonneroit à lui-même après l’avoir comprimé, se rapprocheroit du soleil à peu près autant qu’elle s’en seroit éloignée ; la chaleur augmenteroit à sa surface à peu près autant qu’elle auroit d’abord diminué ; et cette planète feroit des espèces de vibrations accompagnées d’une augmentation ou d’une diminution de chaleur, alternatives et réciproquement proportionnelles au quarré de la variation de sa distance à l’astre central. Il ne seroit même pas tout-à-fait impossible de déterminer le temps qui s’écoule entre les deux époques où cet alignement à lieu. Il semble que, pour avoir cette détermination, il suffiroit de chercher, pour chacune des quatre planètes dont nous parlons, les intervalles de temps écoulés entre plusieurs de ses oppositions diamétrales, prises deux à deux ; de prendre ensuite quatre termes moyens ; enfin de les multiplier les uus par les autres : et le produit