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De plus, s’il est quelque force magnétique qui ait pour cause une certaine corrélation ou affinité entre le globe terrestre et les corps pesans, ou entre le globe de la lune et les eaux de la mer, force dont l’existence est rendue assez probable par cette variation périodique et d’un demi-mois, qu’on observe dans les flux et les reflux ; ou enfin ; une corrélation entre le ciel étoilé et les planètes, par laquelle ces planètes soient élevées et comme appelées à leurs apogées, toutes ces forces agissent à de très grandes distances[1]. On trouve aussi des matières

  1. Lorsque le soleil, la terre et jupiter se trouvent sur la même ligne (ces deux planètes étant du même côté), cette dernière planète, appelant, pour ainsi dire, à elle le globe terrestre, doit allonger un peu la ligne des apsides et l’ellipse que la terre décrit cette année-là autour du soleil. En sorte que, si toutes les planètes étaient sur une même ligne ; savoir : vénus et mercure d’un côté du soleil, et la terre, la lune, mars, jupiter et saturne du côté opposé, alors saturne tirant à lui jupiter, qui tireroit à lui mars, lequel attireroit