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core afin de donner à la pratique plus d’étendue et de puissance. Car on est quelquefois maître de donner aux forces ou actions une plus longue portée, et de rapprocher, en quelque manière, les choses éloignées, en diminuant l’effet de la distance, comme le font les télescopes, lunettes, etc. Mais il est des vertus (et en assez grand nombre) ; qui n’agissent et n’affectent que dans le seul cas d’un contact immédiat et manifeste ; c’est ce qui a lieu dans le choc des corps, où l’un ne peut déplacer l’autre, si le corps poussant ne touche le corps poussé. Les remèdes qu’on applique extérieurement, comme emplâtres, onguens, etc. exercent pas leur action, et ne produisent pas leurs vrais effets, si on ne les met en contact avec le corps. Enfin, les objets du tact et du goût n’excitent point de sensation, s’ils ne sont contigus aux organes respectifs. Il est d’autres vertus qui agissent à distance, mais à des distances très petites ; propriétés dont on n’a encore observé qu’un petit