Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

n’avons pas encore fait d’expériences dans cette vue ; et celles-ci, nous ne les proposons qu’à titre d’exemples et d’indications, qui peuvent suffire pour le moment. De même, nous ne connoissons aucun corps qui, étant approché du feu, ne s’échauffe ; mais l’air s’échauffe plus vite que la pierre. Tel est donc le mode de ce genre de substitution qui se fait par la considération des degrés.

    la cause ou force, dont l’effet propre est de produire la chaleur, de dilater les corps, et par conséquent de diminuer la cohésion de leurs parties, étant celle qui combat et qui balance la force attractive tendant à les unir ou à les rapprocher, il est clair que l’effet de la première ne peut croître sans que celui de la dernière décroisse proportionnellement. Si toutes les parties de la matière, ou du moins des corps terrestres, s’attirent réciproquement, toutes ces parties sont, les unes par rapport aux autres, autant de petits aimans, dont la chaleur produite par les rayons du soleil, et celle du feu artificiel, qui dilatent ces corps ; diminuent la force attractive, ou l’attraction actuelle.