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taquons toujours avec toutes nos forces réunies, et tâchons de le ruiner à jamais.




Commentaire du second chapitre.

(a) ON parle beaucoup, soit dans les conversations, soit dans des livres, d’un certain arbre qui se trouve dans une des îles Tercères, etc. Je lisois, il y a quelque temps, la relation d’un navigateur anglois (Robert Lade), qui fit de vains efforts pour voir de près cet arbre merveilleux. Il se trouva sur le lieu des gardes fort repoussans qui l’empêchèrent toujours d’approcher, et qui paroissoient postés là, moins pour empêcher de dérober l’eau, que pour cacher la source d’où on la tiroit. Cependant il convient qu’il vit au-dessus de l’arbre en question le petit nuage dont il avoit entendu parler, et qui, disoit-on, fournissoit l’eau qu’on tiroit de cet arbre. D’après cette relation, le fait semble un peu moins douteux : mais voici uns observation que j’ai faite moi-même. Au commencement d’avril 1793 ; en faisant route un matin, à quelques lieues d’Aix en Provence, je fus tout-à-coup enveloppé d’un brouillard si épais, que je n’aurois pu distinguer un homme à vingt pas ; une demi-heure après, ce brouillard se leva. Sur ma