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supposent, le mercure et le soufre, qui en font partie, pénètrent dans toutes les régions de ce vaste univers, et sont répandus par-tout (car leur théorie sur le sel est tout-à-fait inepte, et ils ne l’ont imaginée qu’afin de pouvoir classer sous ce nom toutes les substances terreuses[1], fixes et sèches). Mais, dans les deux autres, se manifeste sensiblement une des affinités ou corrélations les plus universelles de la nature. Car il y a beaucoup d’affinité entre le soufre, l’huile, la vapeur grasse, et peut-être la substance, le corps même d’une étoile. D’un autre côté, le mercure, l’eau et les vapeurs aqueuses, l’air, peut-être encore l’éther pur[2] et répandu entre les étoiles, ont

    pouvant employer Le mot trinité, qui a un sens mystique, ni le mot trio, qui est bas et burlesque, je ferai usage de celui de ternaire, à l’imitation de certains philosophes qui l’emploient ainsi.

  1. Nous disons terreuses et non terrestres, pour éviter une équivoque ; en physique, la justesse et la clarté sont préférables à l’élégance.
  2. Mais qu’est-ce que l’éther ? est-ce une sub-