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d’opérer des merveilles, à l’aide de la chaleur uniforme de leurs lampes, entretenue pendant un temps infini, précisément au même degré. Nous terminerons ici ce que nous avions à dire sur les effets et les produits de la chaleur. Il n’est pas encore temps de traiter à fond ce sujet, et avant qu’on n’ait mieux approfondi et considéré de plus près l’intime constitution et la texture cachée des différentes espèces de corps. Quand le modèle qu’on vent imiter est bien connu, c’est alors seulement qu’il est temps de chercher des instrumens, de les ajuster et de les mettre en œuvre.

Le quatrième moyen d’opérer, c’est le temps, qui est, en quelque manière, le factotum de la nature ; c’est-à-dire, tout à la fois son receveur et son dépensier. Quand nous disons le temps, nous parlons des expériences où un corps est abandonné à lui-même durant un temps notable, et, dans l’intervalle, garanti de l’action de toute force extérieure. Car, lorsque tous les mouvemens étrangers et