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ces effets sont fort rares dans les corps inanimés. Il est vrai qu’on parle beaucoup, soit dans les conversations, soit dans les livres, d’un arbre qui se trouve dans une des Açores ou des Canaries, (car je ne me rappelle pas bien où), et duquel distille continuellement une quantité d’eau suffisante pour fournir aux besoins des habitans (a). Si nous en croyons Paracelse, l’herbe appelée rosée du soleil, se couvre de rosée vers le midi et dans le temps de la plus grande chaleur du jour, tandis que toutes les autres herbes sont dans un état de dessèchements mais, pour nous, nous regardons ces deux relations comme fabuleuses. Quoi qu’il en soit, si les faits de cette espèce étoient vrais, ils seroient très précieux et mériteroient bien d’être observés de près. De plus, nous ne pensons point que ces rosées mielleuses et semblables à de la manne, que l’on trouve au mois de mai sur la feuille du chêne, soient produites et ainsi condensées par une certaine affinité, ou par quelque propriété particu-