Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/262

Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est par ce même effet qu’ils sont d’une grande utilité pour la cure des maladies et pour la prolongation de la vie.

Les préparations qui rendent les corps plus aisés à refroidir, ne sont pas non plus à négliger. Par exemple, l’on s’est assuré, par l’expérience, que l’eau un peu tiède se glace plus aisément que l’eau tout-à-fait froide[1], et ainsi des autres préparations.

  1. Ainsi, pour hâter la congélation de l’eau, il faudroit la mettre d’abord sur le feu ; ce fait manque de vraisemblance, Car cette eau, d’abord tiède, ne peut se glacer ensuite que lorsqu’elle est au degré marqué zéro (échelle de Réaumur), et il faut un certain temps pour qu’elle se refroidisse au degré de l’eau d’abord froide à laquelle on la compare. Voici ce qu’il veut dire : de deux eaux qui sont au même degré, mais dont l’une avait été chauffée auparavant, et l’autre non, la première se glace plus vite que la dernière, ce qu’on peut expliquer ainsi : la première est, pour ainsi dire, en train de se refroidir ; ses molécules sont déjà en mouvement pour se rapprocher les unes des autres : au lieu que celles de l’autre sont tout-à-fait ou presque en repos ; et il faut que la cause du re-