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tions dans l’espace. Chaque tourbillon ou système solaire est comprimé par ceux qui l’environnent ; tous se contretiennent, et rien ne bouge. La force répulsive de la matière de chaque soleil est comme infiniment petite, lorsqu’elle arrive à un autre soleil, vu la prodigieuse distance qui les sépare ; mais la matière que lance vers lui chacun des autres soleils ; n’ayant pas plus de force, elles se balancent aussi bien réciproquement que si elles étoient plus fortes ; l’équilibre dépendant moins de l’intensité absolue des forces et des actions contraires, que de leur égalité.

Il y a donc dans la nature des forces répulsives aussi générales que les forces attractives, comme nous l’avons supposé : supposition qui ; étant d’accord avec la dilatation opérée chaque jour par notre soleil à la surface de notre globe *10,

 *10.  Nous ne devons pas dissimuler une réponse que nous fit M. de la Grange, dans une conversation que nous eûmes avec lui sur ce sujet, au mois d’août 1789. Comme nous lui objections contre l’hypothèse de la force attractive du soleil, cette dilatation qu’il opère chaque jour à la surface de notre globe ; et qui semble annoncer dans la matière de cet astre, une force répulsive, il se pourroit, nous répondit-il, que le corps, le noyau du soleil eût une force attractive qui déterminât les planètes à graviter sur cet astre ; et que sa couche extérieure qui est dans l’état d’ignition et même d’inflammation, eût une force répulsive et expansive qui opérât la dilatation dont