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Si au contraire l’on supposoit, comme l’expérience y invite, que la force qui maintient si constamment en équilibre tous ces soleils, est une force répulsive, expansive et écartante ; dès-lors, quand un soleil, en vertu d’une cause quelconque, commenceroit à tomber sur un autre soleil, comme en s’en approchant, il seroit soumis à l’action combinée de deux forces répulsives qui iroient toujours en augmentant, et qui toutes deux tendroient de plus en plus à l’écarter de l’autre soleil, elles le forceroient ainsi à s’arrêter au point de l’espace où cette double force seroit en équilibre avec la force qui tendroit à l’en rapprocher : et ce que nous disons de ces deux soleils, il faut le dire de tous les autres.

Il paroit donc que la figure constante des constellations, et la situation fixe de tous ces soleils qui demeurent toujours à peu près dans les mêmes situations et aux mêmes distances respectives, à pour cause un certain équilibre de forces répulsives qui se sera établi avec le temps, après bien des allées et venues, des balancemens ou oscilla-

de quelque constellation composée d’un grand nombre d’étoiles fort grosses et moins éloignées de nous que les autres, nous raisonnions d’après l’hypothèse newtonienne ; mais, dans cette note-ci, nous exposons notre propre sentiment.