Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée

peu plus le coups et il en est de même de plusieurs autres jeux où l’on emploie aussi des corps élastiques. Voici la raison qu’en donne Camus, trait des forces mouvantes, Lorsque vous donnez à un corps élastique un coup vif et sec, les parties opposées à celles qui ont reçu le coup, réagissent et se meuvent vers le point frappé ; ce qui est autant de perdu pour le mouvement eu avant. Mais, outre que cette prétendue explication ne s’accorde point avec la véritable loi des corps élastiques (laquelle, dans le cas supposé, alloue au corps choqué le double de la vitesse commune, qui est égale au quotient de la quantité de mouvement du corps choquant, divisée par la somme des masses), une autre raison du même effet, qu’il semble n’avoir pas aperçue, et qui est plus directe en même temps qu’elle est plus vraie, c’est celle-ci : Lorsque le coup donné à la boule est vif et sec ; la puissance alors n’étant appliquée au mobile que dans un instant extrêmement court, et le mobile se détachant d’elle aussi-tôt, elle n’agit sur lui que dans cet instant si court où elle le touche. Mais, lorsque le coup est un peu prolongé, la puissance qui alors suit le mobile pendant quelque temps, y est ainsi appliquée pendant un certain nombre d’instans égaux au premier. Dans le second, le cinquième, etc. instant, elle lui communique de nouveaux degrés de vitesse qui se joi-