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n’est pas vrai qu’il y ait dans l’air deux mille fois plus de vuide que dans l’or, comme ils le prétendent. C’est ce dont nous sommes suffisamment convaincus par la connoissance que nous avons des puissans effets, et de la force supérieure des substances pneumatiques qui, selon eux, nageroient dispersées dans le vuide, comme des grains d’une fine poussière, et par beaucoup d’autres preuves[1]. Quant aux autres mouvemens, ils sont tantôt dominans, tantôt domi-

    l’absurdité de l’affirmative. Donc les derniers élémens laissent du vuide entre eux. Donc il y a du vuide dans l’univers. Voyez une des notes précécédentes, où nous nous sommes fort étendus sur ce sujet.

  1. Il se peut que les substances pneumatiques remplissent Les vuides que laissent entre elles les parties des corps tangibles. Actuellement les parties de ces substances pneumatiques, peut-on demander, se touchent-elles parfaitement et par tous les points de leurs surfaces ; ou laissent-elles entr’elles quelques vuides ? Cette même question revient toujours.