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sang et des urines, qui ne se dissolvent point, avant que l’esprit qui mêloit leurs différentes parties, et les maintenoit ensemble dans l’état de combinaison, ait été émis ou suffoqué. Or, quoique, dans la plupart des corps, les esprits dominent, vu la rapidité de leurs mouvemens et leur force pénétrante ; cependant le mouvement dont nous parlons, ne leur est pas tout-à-fait particulier. Mais, dans les corps mêmes qui, étant très condensés, ne sont pas intimement pénétrés d’un esprit plein de vie, de force et d’activité (tel que celui du mercure et du vitriol), ce qui domine, ce sont les parties grossières[1]. En sorte que, si l’on ne trouve quelque moyen pour secouer ce joug, pour rompre ce frein, on ne doit point se flatter de pouvoir

  1. Parce qu’alors ce n’est plus ni la vitesse, ni la subtilité des parties qui produisent les grands effets les effets Les plus importans ; mais la masse. Et c’est ce qui arrive, lorsque la fin du composé n’est pas le mouvement ; mais au contraire le repos et la stabilité.