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nombrer, le mouvement royal (car telle est la dénomination que nous employons pour le caractériser), ou le mouvement politique, par lequel les parties qui, dans un corps, prédominent et commandent, mettent, pour ainsi dire, un frein aux autres, les domptent, les subjuguent, les gouvernent et les forcent à se réunir, à se séparer, à s’arrêter, à se mouvoir, à se placer ; non pas en obéissant simplement aux tendances qui leur sont propres, mais de la manière la mieux appropriée, et tendante le plus directement au bien-être de cette partie qui commande ; en sorte qu’il y a là une sorte de gouvernement et de police, que la partie régnante exerce sur les parties sujettes (i). Ce mouvement réside au degré le plus éminent dans les esprits des animaux. Tant qu’il est dans sa force, il règle tous les mouvemens des autres parties, et les tempère les uns par les autres. Il se trouve aussi dans les autres corps, mais à un degré inférieur ; comme nous l’avons observé en parlant du