Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

Quant à ces cercles et à ces ondulations qu’on observe dans les liquides, et à la faveur desquels, lorsqu’ils sont comprimés, leurs parties, avant de pouvoir se délivrer de cette compression, se soulèvent réciproquement, afin de partager entr’elles cette action à laquelle elles sont soumises, et de la supporter toutes également[1] ; ce phénomène, nous l’a-

  1. Cette explication est mal exprimée, mais elle n’en est pas pire : il paroit qu’il connoissoit fort bien cette loi qui est la base de toute l’hydrostatique : lorsqu’on presse quelque partie d’un fluide, la pression se communique à toutes ses parties. Cela posé, si je jette une pierre dans un canal, toutes les colonnes verticales du fluide, qui se trouvent sous cette pierre, étant alors plus pressées que les autres, deviennent plus fortes ; elles doivent donc, pour rétablir l’équilibre, soulever un instant celles qui les environnent immédiatement, Mais celles-ci étant soulevées deviennent plus fortes que celles qui les environnent aussi immédiatement, et doivent par conséquent les soulever encore. Ainsi, la pression exercée par cette pierre doit occasionner un soulèvement successif de