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servation. Que si l’on admet l’hypothèse du mouvement de la terre d’occident en orient, les mêmes questions ont également lieu. Car d’abord, pourquoi la terre tourne-t-elle sur des pôles quelconques ? En second lieu, pourquoi ces pôles doivent-ils être placés où ils sont, plutôt qu’ailleurs ? Voilà deux questions auxquelles il faut répondre dans tous les cas. La polarité de l’aimant ; je veux dire, sa direction et sa déclinaison, se rapportent aussi au mouvement dont nous traitons. De plus, il est, comme on n’en peut douter, dans les corps, tant naturels qu’artificiels, sur-tout dans ceux qui ont de la consistance, et non dans les fluides, une position respective, un arrangement, une distribution de parties déterminée et constante ; une sorte de tissu ; des espèces de fibres assemblées de telle manière ; toutes choses qu’il importe de connoître, et qu’il faut tâcher de découvrir. Sans la connoissance de cette texture intime, on ne peut maîtriser ces corps et les modifier à volonté.