Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/151

Cette page n’a pas encore été corrigée

finité de substance ; que, de deux cordes montées à l’unisson, l’une étant pincée, met l’autre en mouvement, quoiqu’elles soient sur deux instrumens différens. Ce mouvement paroît même avoir lieu dans les esprits animaux, quoiqu’on ne l’y ait pas encore aperçu ; mais il réside au degré le plus éminent dans l’aimant et le fer aimanté. Ce que nous disons ici des mouvemens de l’aimant, nous fournit l’occasion d’en bien marquer les différences. Il est dans l’aimant quatre vertus, ou genres d’actions, qu’il ne faut pas confondre, mais considérer une à une, et distinctement ; quoique la stupide admiration des hommes les ait empêchés jusqu’ici de faire ces distinctions. La première est l’attraction d’aimant à aimant, de fer à aimant, ou de fer aimanté à autre fer, aimanté ou non. La seconde est la propriété de se tourner vers le nord et le sud ; à quoi il faut joindre la déclinaison[1]. La troisième

  1. Et l’inclinaison.