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le cas du contact que ce mouvement de gain fait et peut quelque chose ; car l’action électrique (sur laquelle Gilbert et quelques autres ont débité tant de fables[1], n’est autre chose qu’un certain

    monde moral. Ces deux sentimens, en unissant ou séparant les individus humains, composent ou décomposent les touts moraux, comme ces deux forces, en unissant ou séparant les élémens de la matière, composent ou décomposent les touts physiques. Un même agent, un même esprit anime le tout ; ainsi, une même loi doit gouverner les deux mondes : ce qui échappe dans l’un, on l’aperçoit dans l’autre, et la plus sûre méthode pour les bien connoître tous deux, c’est de les comparer sans cesse.

  1. Ces prétendues fables se sont trouvées, toute vérification faite, être des histoires ; et la prétendue histoire que Bacon nous donne ici des phénomènes électriques, s’est trouvée n’être qu’une fable. Car, ni la personne qui communique avec le conducteur, ni ce conducteur même, ni la feuille de métal que cette personne attire d’abord avec son doigt et repousse ensuite, n’ont été frottés ; ce qui l’a été, c’est seulement le plateau, le globe ou le tube, etc. de verre, de soufre, de résine etc, Mais Bacon ignoroit la plupart de ces faits, dont quel-