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Par exemple, l’or, ou tout autre métal, n’aime point à être environné, enveloppé d’air ; aussi, alors, dès qu’il rencontre quelque corps grossier, comme le doigt, un morceau de papier ou tout autre corps semblable, il s’y attache aussi-tôt et ne s’en sépare pas aisément[1]. De même, le papier, le drap et tout autre corps de cette espèce ne s’accommode pas bien de l’air qui s’insinue dans ses pores, et qui s’y trouve mêlé avec ses parties tangibles ; et c’est par cette même raison qu’il s’imbibe si aisément d’eau, ou de toute autre liqueur, en excluant l’air de ses pores, Enfin, lorsqu’un morceau de sucre, ou une éponge est plongée dans l’eau ou

    des forces répulsives, comme il le prétend, le mouvement par lequel un corps fuit les substances qui lui sont contraires, pour s’unir à celles avec lesquelles il a de l’affinité, n’est point une espèce particulière de mouvement ; mais une simple conséquence des deux autres.

  1. Ce phénomène peut être attribué à deux autres causes ou conditions ; savoir : le poli des surfaces et la pesanteur de l’air.