Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/126

Cette page n’a pas encore été corrigée

propre ; ou, si on l’aime mieux, dans leurs formes, à ne s’en pas écarter subitement ; mais seulement par des voies douces qui les engagent, pour ainsi dire, à s’y prêter. Et ce qui est beaucoup plus nécessaire ; comme pouvant mener à une infinité de conséquences utiles, c’est de faire bien comprendre aux hommes que ce mouvement violent, que nous qualifions de méchanique, et que Démocrite (qui, par la manière dont il définit et caractérise ses mouvemens primaires, est au dessous des philosophes les plus médiocres) appelle mouvement de plaie, n’est autre chose que le mouvement de liberté, tendant à relâcher et à étendre un corps comprimé et resserré. En effet, dans toute action consistant, ou à pousser seulement un corps pour l’écarter, ou à lui imprimer un mouvement rapide à travers l’air, l’écartement ou le mouvement rapide en avant n’a point lieu, si les parties du corps à mouvoir ne sont affectées extraordinairement, et comprimées avec une certaine force. Et c’est