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Ce fut l’illustre cité d’Athènes qui la première dispensant aux mortels affamés l’aliment le plus nécessaire, leur donna ainsi une nouvelle vie et des loix.

On peut aussi observer, relativement à Salomon, que ce prince pouvant tirer vanité de sa couronne, de ses trésors, de la magnificence de ses monumens, de sa garde redoutable, de son nombreux domestique, de sa flotte, enfin de la célébrité de son nom, et de cette haute admiration qu’il excitoit parmi ses contemporains, n’attachoit pourtant aucune gloire aux avantages de cette nature, comme il le témoigne lui-même, en déclarant que la gloire de Dieu est de cacher son secret, et la gloire du roi, de découvrir ce secret.

Qu’on daigne aussi envisager la différence infinie qu’on peut observer pour la manière de vivre entre les habitans de telles parties de l’europe des plus civilisées, et ceux de la région la plus sauvage, la plus barbare du nouveau monde ; cette différence bien considérée,