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puie, ainsi que l’empyrique, sur l’expérience ; avec cette différence que l’empyrique se fonde sur des analogies plus fortes, mais prises dans un plus petit nombre de sujets ; au lieu que le méthodiste s’appuie sur des analogies tirées d’un plus grand nombre de sujets, mais plus foibles : chacune des deux méthodes, lorsqu’elles sont désunies, a un fort et un foible ; mais la méthode composée de toutes deux, est toute forte. Et il en est de même de toutes les autres combinaisons de deux méthodes contraires, physiques, morales, politiques, logiques où mathématiques, etc.

(b) Par les mathématiques, science qui doit non engendrer, commencer la philosophie, mais seulement la terminer. Elle la termine en déterminant les quantités, et en satisfaisant à la seconde de ces deux questions qu’on se fait toujours, ou qu’on doit toujours se faire : Que faut-il ? et combien en faut-il ? Pour pouvoir déterminer réellement des mesures avec précision, il faut avoir d’abord quelque chose à mesurer ; ce qu’oublient quelquefois certains mathématiciens auxquels s’adresse le conseil indirect renfermé dans ce passage. Car, au lieu de chercher d’abord, par l’expérience ou l’observation, des déterminations dans de réel, et de déterminer ensuite, par le calcul, les quantités auxquelles la mesure réelle ne peut être appliquée ; et dont ils connoissent ou peuvent