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mille moyens pour arriver à ce but. Mais qu’il fût possible de découvrir une telle espèce de corps, dont le mouvement s’accordât si bien avec celui des corps célestes, et qui ne fût pas lui-même un corps céleste, mais seulement une substance pierreuse ou métallique, c’étoit ce qui eût semblé tout à fait incroyable. Ces découvertes pourtant avoient long-temps échappé aux hommes et ce n’est point à la philosophie ou aux sciences de raisonnement qu’on les doit, mais au hazard, à l’occasion et comme nous l’avons déjà dit, elles sont si hétérogènes[1] et si éloignées de tout ce qui étoit déja connu, qu’aucune espèce de prénotion et d’analogie ne pouvoit y conduire.

Il y a donc tout lieu d’espérer que la nature renferme encore dans son sein une infinité d’autres secrets qui n’ont aucune analogie avec les propriétés déjà connues, mais qui sont tout-à-fait

  1. Il veut dire hétéroclites.