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fions ordinairement de lumineuses, pour les distinguer de celles que nous désignons pat le nom de fructueuses. Car une propriété admirable qui caractérise celles de la première espèce, c’est de ne jamais tromper l’attente, et de donner toujours infailliblement ce qu’on en vouloit tirer. En effet, comme ce n’est pas pour exécuter telle opération qu’on en fait usage, mais pour découvrir la cause naturelle de tel phénomène, le résultat, quel qu’il puisse être, mène toujours au but, puisqu’il satisfait à la question et la termine[1].

XCIX.

Or, ce n’est pas assez de rassembler un plus grand nombre d’expériences, et de

  1. Même lorsque ce résultat est diamétralement opposé à celui auquel on s’attendoit : car, alors, si l’on n’a pas la gloire d’avoir deviné juste, on a du moins l’avantage de savoir que la cause présumée ne produit pas l’effet proposé et que le moyen répondant à cette cause ne mène pas au but répondant à cet effet, ou réciproquement.