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Ces premiers, ces plus anciens philosophes qui s’attachoient aussi à la recherche de la vérité, travailloient de meilleure foi et sous de plus heureux auspices. Ces connoissances qu’ils avoient acquises par leurs observations et leurs méditations sur la nature, et qu’ils avoient dessein de conserver pour en faire usage au besoin, ils les semoient sans prétention dans des aphorismes, c’est-à-dire qu’ils les résumoient sous la forme de sentences courtes, détachées, et tout-à-fait dégagées

    ainsi que ceux qui veulent bien être trompés. Car, pour ne pas l’être, il suffit, lorsqu’il divise en leurs espèces et sous-espèces les genres dont l’expression forme le titre de l’ouvrage pour avoir ceux des différens chapitres ; ou les genres dont l’expression forme le titre de chacun de ces chapitres, pour avoir ceux de ses différons articles, et ainsi de suite, il suffit de considérer attentivement ces genres, et de chercher soi-même leurs espèces et sous-espèces, afin de voir s’il n’en a point laissé échapper quelqu’une, et si son énumération est vraiment complète, etc.