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occidentaux, périodes à chacune desquelles on ne peut guère attribuer que deux siècles. Les temps intermédiaires ont été des saisons défavorables pour les sciences, et où elles n’ont eu qu’une bien mauvaise récolte, soit pour la quantité, soit pour la qualité. Car il est assez inutile de parler des Arabes et des Scholastiques, qui, par leurs innombrables et énormes volumes, sont plutôt parvenus à écraser les sciences qu’à en augmenter le poids. Ainsi, ces progrès si foibles et si lents qu’ont faits les sciences durant tant de siècles, ce n’est pas sans fondement que nous les attribuons à l’étroite mesure des temps qui leur ont été favorables.

LXXIX.

Au second rang se présente une cause, qui, dans tous les temps et dans tous les lieux, est d’une grande influence. Cette cause est que dans ces temps mêmes où les lettres et les talens de toute espèce ont fleuri le plus, ou ont été