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rile en effets, que féconde en paroles[1]. Ainsi, les signes tirés de l’origine et de l’extraction de la philosophie aujourd’hui en vogue, ne sont rien moins que bons.

LXXII.

Or, si les indications que fournit la considération du lieu et de la nation, ne valent rien, les signes qu’on peut tirer du temps et des époques, ne valent

  1. Considérez aussi attentivement que je l’ai fait, un de ces hommes si semblables aux sophistes de la Grèce, et gagés par l’avarice ou la vanité, pour apprendre à la jeunesse à étaler la science d’autrui, et à ne rien inventer ; vous reconnoîtrez que cet important personnage tient boutique, et est toujours prêt à s’inscrire en faux contre toute découverte qui menace de réduire à rien son bavardage scientifique. Il est pourtant parmi ces marchands de vérités, et débitons de sagesse à tout prix, tel rare individu dont la science vraiment humble se cache avec tant de soin, qu’à la fin elle parvient à se faire voir, et dont la modestie est d’autant moins douteuse, qu’elle est imprimée : l’exemple n’est pas loin.