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ment vrai, ils avoient du moins des probabilités sur lesquelles ils pouvoient régler leurs opinions et leur conduite. Cependant, quand une fois l’esprit humain a désespéré de la vérité, il ne se peut que toutes les études ne deviennent languissantes ; d’où il arrive que devenu désormais incapable de se soutenir dans la route difficile d’une sévère philosophie, on s’en détourne pour se jeter dans des dissertations ingénieuses, errer négligemment dans des discours agréables, et se promener, pour ainsi dire, dans les sujets divers. Au reste, qu’on se rappelle ce que nous avons dit au commencement, et que nous ne perdons jamais de vue, qu’il ne s’agit pas de déroger à l’autorité des sens ou de l’entendement, mais seulement de secourir leur foiblesse.

LXVIII.

En voilà assez sur les différens genres de fantômes et sur leur appareil : ces fantômes, il faut, par une résolution