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corps humain, il faut aussi les observer dans les autres corps naturels et dans leurs variations.

Mais une omission encore plus nuisible que toutes ces simplifications hypothétiques, c’est qu’on va recherchant et considérant uniquement les principes quiescens de toutes choses, et non leurs principes mouvans ( ou forces motrices) ; c’est-à-dire ce dont elles sont faites et non ce qui les fait : car il ne faut pas attacher tant d’importance à ces distinctions introduites dans la physique vulgaire, pour différencier les actions et les mouvemens comme celles de génération, de corruption, d’augmentation, de diminution, de transport ; car voici à peu près ce que signifient ces dénominations : selon eux, si un corps change seulement de lieu, sans éprouver d’autre changement, c’est un mouvement de transport ; si le lieu et l’espèce, demeurant les mêmes, la qualité seule est changée c’est une altération ; mais si, par l’effet du changement, la masse ou la quantité de